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Trouvez des réponses aux questions les plus courantes concernant la prévention et le diagnostic, les idées fausses et les troubles causés par l’alcoolisation fœtale au cours de la vie.

A mix race family sitting on a bed, the child is kissing the pregnant belly
A young children at an assessment

FAQ générales

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Le Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) est un terme diagnostique utilisé pour décrire les effets sur le cerveau et le corps des personnes exposées à l’alcool avant la naissance. Le TSAF est une invalidité permanente. Les personnes ayant un TSAF rencontreront un certain degré de difficulté dans leur vie quotidienne et pourraient avoir besoin d’aide pour développer leurs capacités motrices, leur santé physique, leur apprentissage, leur mémoire, leur attention, leur communication, leur régulation émotionnelle et leurs aptitudes sociales. Chaque personne ayant un TSAF est unique et présente des forces et des difficultés.
 
Les effets de l’exposition prénatale à l’alcool peuvent inclurent :
  • Physique – malformation congénitale et problèmes de motricité
  • Mental – troubles cognitifs, de mémoire et difficulté à prendre des décisions
  • Comportemental – difficultés relationnelles, crises de colère
  • Apprentissage – résultats scolaires médiocres, difficulté avec les notions abstraites
 

Obtenir un diagnostic précoce suivi d’interventions ciblées est essentiel pour améliorer les résultats des personnes vivant avec un TSAF. Les Lignes directrices canadiennes sur le diagnostic du TSAF ont été révisées en 2016. Au Canada, nous n’utilisons plus des termes comme syndrome d’alcoolisation fœtale, trouble neurodéveloppemental lié à l’alcool ou effets de l’alcoolisation fœtale.

 

Il existe maintenant seulement deux catégories de diagnostics disponibles au Canada :

  • TSAF avec traits faciaux sentinelles
  • TSAF sans traits faciaux sentinelles

 

Il existe également une nouvelle catégorie de « personnes à risque » pour celles qui présentent des déficiences dans certains des dix domaines cérébraux caractéristiques du TSAF, mais pas suffisamment pour confirmer un diagnostic.

 

La majorité des personnes diagnostiquées avec un TSAF ont un « TSAF sans traits faciaux sentinelles ». On estime que seulement 10 % des personnes avec un TSAF ont un « TSAF avec traits faciaux sentinelles ». Ces traits faciaux sont :

  • Fentes palpébrales courtes – ouverture réduite entre les paupières
  • Philtrum lisse – sillon lisse au milieu de la lèvre supérieure
  • Lèvre supérieure mince – volume réduit

 

Lorsque ces trois traits faciaux sentinelles se manifestent ensemble, ils sont fortement prédictifs d’une exposition prénatale à l’alcool. Si la personne évaluée pour un TSAF ne présente pas ces trois traits faciaux sentinelles, l’équipe diagnostique doit confirmer l’exposition prénatale à l’alcool pour établir un diagnostic (Cook et al., 2016). Il est important de noter que la présence des trois traits faciaux sentinelles n’est PAS liée à la gravité des impacts sur le cerveau et le corps des personnes vivant avec un TSAF.

02

Le TSAF (trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale) est un spectre, et chaque personne ayant un TSAF est unique, avec des points forts et des défis. La grande majorité des personnes ayant un TSAF ne présentent pas de caractéristiques physiques facilement reconnaissables.

 

Un petit pourcentage (<10%) des personnes ayant un TSAF aura des « caractéristiques faciales sentinelles », en fonction du moment de l’exposition prénatale à l’alcool, mais pour la grande majorité, le TSAF est un handicap invisible.

 

Les points forts courants incluent la convivialité, l’empathie, le désir d’aider, un lien particulier avec les animaux et la capacité de recommencer chaque jour avec un regard neuf.

 

Les défis courants incluent des problèmes d’attention, de mémoire et d’apprentissage. Les personnes ayant un TSAF ont souvent des problèmes sensoriels et des difficultés à comprendre les indices sociaux. La recherche indique que le TSAF est associé à plus de 400 troubles médicaux comorbides, et la majorité des personnes ayant un TSAF connaîtront des problèmes de santé mentale (Popova, 2016).

03

Il n’existe pas de remède pour le TSAF, car les effets résultant de l’exposition prénatale à l’alcool sont permanents.

 

La recherche démontre de nombreuses façons d’améliorer les résultats pour les individus ayant un TSAF. Les meilleurs prédicteurs d’une amélioration des résultats sont un diagnostic précoce, une intervention précoce avec des stratégies fondées sur des données probantes et un environnement familial stable et aimant.

 

La majorité des personnes ayant un TSAF nécessiteront un soutien dans certains domaines tout au long de leur vie. Les personnes ayant un TSAF peuvent apporter des contributions précieuses à la société et, avec un soutien et des services appropriés, peuvent mener une vie épanouie.

Les idées fausses au sujet du TSAF

Idée fausse n° 1 :

On estime que 4 % de la population canadienne a un TSAF (CanFASD, 2018). De nombreuses personnes ayant un TSAF ne sont pas diagnostiquées ou sont mal diagnostiquées en raison d’un manque de compréhension et de sensibilisation au TSAF, du manque de services diagnostiques et de la stigmatisation liée à la reconnaissance de la consommation d’alcool pendant la grossesse (Popova et al., 2018).

 

La prévalence du TSAF est plus élevée dans certaines populations, telles que les enfants/les jeunes dans le système de protection de l’enfance, les élèves dans les programmes d’éducation spécialisée et les jeunes/adultes impliqués dans le système judiciaire canadien (Popova et al., 2018).

Idée fausse n°2 :

Un petit pourcentage (moins de 10 %) des personnes ayant un TSAF présente les trois « caractéristiques faciales sentinelles » associées à l’exposition prénatale à l’alcool.

 

Ces caractéristiques faciales (fissures palpébrales courtes, lèvre supérieure mince et philtrum lisse) n’apparaissent que si le fœtus est exposé à l’alcool pendant une très courte fenêtre de temps, au début de la grossesse, lorsque les traits du visage se forment. Pour la grande majorité des personnes ayant un TSAF, il n’y a pas de caractéristiques physiques facilement reconnaissables.

 

Avoir des caractéristiques faciales sentinelles ne signifie pas qu’une personne soit plus sévèrement impactée par l’exposition prénatale à l’alcool que quelqu’un sans ces caractéristiques faciales.

Idée fausse n°3 :

La majorité des personnes ayant un TSAF ont un QI dans la plage « normale ». Cependant, le QI n’est pas nécessairement un bon indicateur de la manière dont une personne peut fonctionner dans sa vie quotidienne.

 

La majorité des personnes ayant un TSAF ont des difficultés avec le « fonctionnement adaptatif », y compris des défis liés à la mémoire, à la cognition, à la planification/l’organisation et à l’apprentissage des conséquences passées.

 

Le QI est souvent utilisé pour déterminer si une personne est admissible à certains services et programmes gouvernementaux. En conséquence, de nombreuses personnes ayant un TSAF ont des difficultés à trouver ou à se qualifier pour le soutien dont elles ont besoin (University of Alberta, 2018).

Idée fausse n°4 :

Les personnes ayant un TSAF doivent souvent travailler beaucoup plus dur que les autres pour accomplir les tâches de la vie quotidienne, en raison de leurs fréquentes difficultés liées à des déficiences cérébrales. Parfois, cela donne l’impression qu’elles « ne veulent pas » faire quelque chose, alors qu’en réalité elles « ne peuvent pas », du moins pas sans des accommodations ou des soutiens appropriés.

 

Il peut parfois sembler qu’une personne ayant un TSAF ment, mais il s’agit probablement de « confabulation », c’est-à-dire un mélange de faits réels avec des éléments qui ne se sont peut-être pas produits mais que la personne croit être vrais en raison de ses difficultés de mémoire. Certaines personnes ayant un TSAF peuvent inventer une histoire pour dissimuler un oubli d’événements réels ou si elles ne connaissent pas la réponse à une question.

 

Il est important de se rappeler que cela est causé par les déficiences cérébrales et n’a pas pour but d’être trompeur.

Idée fausse n°5 :

Le TSAF est un trouble physique, de l’ensemble du corps, qui dure toute la vie.

 

Cependant, un diagnostic précoce, associé à un soutien individualisé tout au long de la vie et à un environnement familial stable, peut améliorer les résultats pour les personnes ayant un TSAF.

 

Les individus ayant un TSAF possèdent de nombreux points forts et peuvent apprendre à tirer parti de leurs capacités uniques pour compenser de nombreux défis.

Idée fausse n°6 :

Le TSAF est un problème pour toute communauté où l’alcool est consommé.

 

Une recherche menée en 2015 a démontré que 76,7 % des femmes ontariennes âgées de 15 ans et plus consommaient de l’alcool. Au Canada, on estime que 50 % des grossesses ne sont pas planifiées : un fœtus peut être exposé à l’alcool avant même qu’une grossesse soit confirmée. De plus, les professionnel·les de la santé ne partagent pas toujours des informations correctes avec leurs patient·es sur les risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse.

 

Compte tenu de ces statistiques, il devient évident que de nombreux bébés seront exposés à l’alcool pendant la grossesse, indépendamment du niveau d’éducation, de l’âge, de l’origine ethnique ou des antécédents culturels (Ialomiteanu et al., 2016 ; CanFASD, 2018).

 

Pour illustrer davantage cela dans un contexte canadien, en 2018, le CAMH a mené une étude de recherche auprès de milliers d’enfants scolarisés dans la région du Grand Toronto et a trouvé une prévalence significative du TSAF dans toute la société, indépendamment de l’origine ethnique, de l’âge ou du statut socio-économique des parents. (Popova et al., 2019)

Idée fausse n° 7 :

Le comportement difficile chez les personnes ayant un TSAF est généralement le signe qu’elles rencontrent des besoins non satisfaits et qu’elles ont besoin que les adultes de leur entourage les aident.

 

Ces besoins peuvent être physiques (par exemple, douleur), émotionnels (par exemple, anxiété), biologiques (par exemple, fatigue) ou sociaux (par exemple, exclusion). Elles peuvent être submergées, anxieuses ou en surcharge sensorielle.

 

Les effets de l’exposition prénatale à l’alcool sur le système nerveux de l’individu peuvent les prédisposer à être très sensibles aux changements dans leur routine. Les parents sont des experts de leurs enfants et ont généralement la meilleure compréhension de la manière de calmer et de soutenir leur enfant.

 

Ils ont tendance à être des parents extrêmement bons, forts et intuitifs, mais ils éprouvent souvent de la honte et du chagrin lorsque leur manière de parenté est blâmée pour les comportements difficiles de leur enfant par ceux qui ne comprennent pas le TSAF.

Prévention et diagnostic

01

Si un parent ou un·e proche aidant·e a des préoccupations concernant la possibilité que son enfant ait un TSAF, il est important de les discuter avec un prestataire de la santé, surtout s’il y a eu une exposition à l’alcool pendant la grossesse.

 

Un diagnostic précoce suivi d’interventions et de stratégies fondées sur des données probantes tout au long de la vie peut améliorer les résultats pour les personnes ayant un TSAF. Certains signes précoces que l’enfant pourrait avoir un TSAF incluent l’impulsivité, des difficultés d’apprentissage et de mémoire, des sensibilités sensorielles, des retards de développement et des comportements difficiles.

 

Ces caractéristiques peuvent également être présentes dans d’autres troubles, c’est pourquoi une évaluation par une équipe multidisciplinaire est nécessaire pour confirmer un diagnostic de TSAF.

02

Certains proches aidant·es et prestataires de soins de santé s’inquiètent qu’un diagnostic de TSAF soit un label stigmatisant pour leur enfant. En revanche, les experts s’accordent à dire qu’un diagnostic de TSAF, si cela est justifié, constitue en réalité la première étape pour améliorer les résultats tout au long de la vie de l’individu. Voici quelques raisons à cela :
 
1. L’évaluation du TSAF par une équipe multidisciplinaire permet de mettre en lumière les forces et les domaines de défi de l’individu. Ces informations peuvent être utilisées pour créer des stratégies d’intervention personnalisées qui tirent parti des forces et soutiennent/accommodent les domaines de défi.
 
2. Un diagnostic est souvent nécessaire pour accéder à des services, des soutiens (comme dans le système éducatif) et des prestations gouvernementales.
 
3. De nombreuses personnes ayant un TSAF partagent que leur diagnostic les a aidées à comprendre et à accepter pourquoi certains aspects de leur vie étaient plus difficiles pour elles par rapport à leurs pairs. Beaucoup expriment un soulagement après le diagnostic.
 
4. Comprendre comment le TSAF peut affecter le fonctionnement quotidien permet aux individus et à leurs réseaux de soutien de créer des attentes réalistes et des plans pour le présent et l’avenir.
 
5. Les proches aidant·es pourront accéder à des services, comme les travailleur·euses TSAF, et à des soutiens adaptés à l’éducation des enfants ayant un TSAF.
 
6. Les prestataires de soins de santé médicaux et en santé mentale seront mieux équipés pour aborder les problèmes rencontrés par leurs patient·es ayant un TSAF.

03

La disponibilité et l’accès aux cliniques de diagnostic du TSAF varient selon les régions et, malheureusement, les listes d’attente sont fréquentes. Par conséquent, si vous soupçonnez que vous ou un proche pourriez avoir un TSAF, consultez votre médecin dès que possible et demandez une référence vers la clinique de diagnostic/évaluation TSAF la plus proche.
 
Certaines cliniques peuvent exiger que vous soumettiez vos propres évaluations (par exemple, psychologique, ergothérapie, orthophonie) avant de visiter la clinique. D’autres cliniques multidisciplinaires auront tous ces spécialistes dans leur équipe et disponibles pour réaliser ces étapes du processus d’évaluation.
 
Veuillez noter : l’évaluation du TSAF n’est pas réservée qu’aux enfants ! Il n’est jamais trop tard pour obtenir un diagnostic de TSAF et de nombreuses cliniques accueillent des adultes. Pour trouver des services de diagnostic près de chez vous, veuillez consulter la liste des cliniques de diagnostic. Pour l’évaluation des enfants et des jeunes, vous pouvez également contacter votre travailleur·euse ou coordonnateur·trice local·e en TSAF pour obtenir de l’aide. 

04

Les experts s’accordent à dire qu’il n’existe aucun moment, type ou quantité d’alcool qui puisse être consommé en toute sécurité pendant la grossesse, et que l’abstinence d’alcool pendant la grossesse est le choix le plus sûr.
 
L’alcool est à la fois un tératogène et une neurotoxine qui peut interférer avec le développement fœtal sain. Des études de recherche ont montré que même de faibles niveaux d’alcool ingérés pendant la grossesse peuvent interférer avec le développement sain du fœtus.
 
Le Centre canadien sur l’usage des substances et la dépendance recommande l’abstinence d’alcool pour celles et ceux qui essaient de concevoir ou qui pensent qu’elles ou ils pourraient être enceintes.

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La consommation d’alcool pendant l’allaitement ne cause pas le TSAF : le TSAF est causé uniquement par l’exposition à l’alcool pendant la grossesse. Cependant, il existe encore des risques potentiels associés à la consommation d’alcool pendant l’allaitement, car l’alcool passe dans le lait maternel et peut atteindre le bébé. Cette ressource téléchargeable gratuite de Health Nexus contient des informations utiles.

06

Les raisons pour lesquelles les femmes et les personnes de genre divers consomment de l’alcool pendant la grossesse sont complexes, et les initiatives de prévention du TSAF nécessitent bien plus que de simples conseils contre la consommation d’alcool pendant la grossesse. Les expert·es canadien·nes en prévention du TSAF ont identifié quatre approches de prévention du TSAF qui s’inscrivent dans les stratégies générales de lutte contre l’alcool :
 
1. Des campagnes de sensibilisation, des politiques publiques et des activités de promotion de la santé axées sur les risques associés à la consommation d’alcool pendant la grossesse.
 
2. Toutes les personnes en âge de procréer doivent avoir accès à des discussions sécuritaires avec leurs prestataires de soins de santé sur la santé reproductive, la contraception, l’usage de l’alcool et la grossesse.
 
3. Les femmes et les personnes de genre divers qui sont enceintes ou qui pourraient le devenir ont besoin de services de soutien culturellement sécuritaires et accessibles, fournis par des intervenant·es expérimenté·es dans l’accompagnement de personnes ayant des antécédents de traumatismes, de violence et de problèmes liés à l’usage de substances.
 
4. Un soutien postnatal pour aider les parents à maintenir des niveaux plus sûrs de consommation d’alcool. (CanFASD, 2013 et 2022)

Le TSAF tout au long de la vie

01

Il y a plusieurs choses que vous pouvez faire pour améliorer les résultats pour votre enfant. Voici quelques suggestions :
 
1. Parlez avec le·la pédiatre / médecin de votre enfant de toute préoccupation. Demandez des références à des spécialistes si vous et le·la médecin de votre enfant êtes d’accord pour que cela soit justifié, y compris des orthophonistes, des ergothérapeutes, des psychologues / neuropsychologues pour enfants, etc.
 
2. Envisagez de faire une évaluation du TSAF, surtout s’il y a une exposition prénatale confirmée à l’alcool.
 
3. Si votre enfant a un diagnostic de TSAF ou un possible TSAF, contactez votre travailleur·euse en TSAF de votre région.
 
4. Informez-vous sur le TSAF, y compris les meilleures pratiques fondées sur des données probantes pour le soutien.
 
5. Célébrez et soutenez les forces de votre enfant ; recherchez des aménagements et des stratégies pour l’aider à surmonter ses défis.
 
6. Demandez de l’aide à des proches de confiance ; construisez un réseau de soutien qui « comprend » votre enfant.
 
7. Connectez-vous avec des pairs qui suivent un chemin similaire ; rejoignez un groupe de soutien ; partagez vos succès, défis et stratégies.
 
8. Rappelez-vous que chaque enfant ayant un TSAF est unique. Ils peuvent atteindre certains repères à des moments différents de ceux de leurs pairs. Ce n’est pas une course !

02

Le meilleur moment pour dire à un enfant qu’il a un TSAF variera selon chaque enfant. Un bon moment pourrait être lorsque votre enfant commence à poser des questions sur les raisons pour lesquelles certaines choses sont plus difficiles pour lui que pour ses pairs ou ses frères et sœurs. De nombreux·euses expert·es suggèrent de commencer par discuter du fait que chaque cerveau est unique et que chaque personne a des choses dans lesquelles elle excelle et d’autres qui sont plus difficiles.
 
L’essentiel est de s’assurer que votre enfant se sente aimé, soutenu, et qu’il sache qu’il a un avenir prometteur.
 
Voici quelques éléments à garder à l’esprit lors de la discussion sur le TSAF avec votre enfant :
 
  • Gardez la conversation légère et simple. Rappelez-vous que l’âge de développement de votre enfant peut être différent de son âge chronologique. Utilisez un langage facile à comprendre pour votre enfant.
  • Expliquez que son cerveau fonctionne un peu différemment. Soulignez que votre enfant a de nombreuses forces et que le TSAF est juste une partie de lui. Utilisez des livres, des images et d’autres supports visuels pour vous aider à expliquer le TSAF.
  • Il se peut que vous ayez besoin de répéter la discussion plusieurs fois en raison des difficultés de mémoire et de fournir plus d’informations à mesure que votre enfant grandit.
  • Expliquez le TSAF aux frères et sœurs de votre enfant et aux personnes de confiance de votre réseau de soutien, afin qu’elles soient mieux préparées à comprendre et à soutenir votre enfant.
  • Renforcez le fait que le TSAF n’est pas de leur faute et qu’il a été causé par l’exposition à l’alcool avant leur naissance.
 
Si vous êtes un·e proche aidant·e par adoption, par la famille ou par un soin coutumier, évitez de faire honte ou de blâmer le parent biologique de votre enfant. Si vous êtes un parent biologique qui a donné naissance à un enfant avec un TSAF, vous pouvez insister sur le fait que vous n’avez jamais eu l’intention de lui causer du tort et lui assurer de votre amour et de votre engagement.

03

La sensibilisation et le soutien pour les élèves ayant un TSAF augmentent dans le système éducatif de l’Ontario, mais tous les éducateur·trices n’ont pas reçu de formation pour soutenir les élèves ayant un TSAF. Lors de vos échanges avec l’école, présentez-vous comme une ressource disponible à la fois pour votre enfant et pour leur enseignant·e. Vous souhaiterez peut-être impliquer votre travailleur·euse provincial·e en TSAF, un·e ergothérapeute et/ou un·e professionnel·le de la santé mentale qui pourra fournir des conseils supplémentaires à l’école sur les aménagements, les modifications, les problèmes sensoriels, les PEI (plans d’éducation individualisés) et les CPI (comités de placement individuel).
 
Présentez-vous à l’école, à l’équipe administrative et à tous les nouveaux enseignants avant que votre enfant ne commence une nouvelle année scolaire. Demandez une réunion pour planifier la transition de votre enfant vers une nouvelle année scolaire où vous pourrez discuter des forces et des défis uniques de votre enfant et de ce qui a fonctionné pour les accueillir par le passé.
 
Assurez-vous que votre enfant ait un Plan d’éducation individualisé (PEI) qui documente les soutiens individuels nécessaires, les aménagements, les modifications, les méthodes d’apprentissage et les objectifs éducatifs. Revoyez régulièrement le PEI et travaillez de manière collaborative avec l’équipe scolaire lorsque des changements au PEI sont nécessaires. Votre enfant n’a pas besoin de diagnostic ni de comité de placement individuel (CPI) pour avoir un PEI. Envisagez de vous connecter au Comité consultatif sur l’éducation spécialisée (CCES) du conseil scolaire. Beaucoup de ces comités ont des représentant·es spécialisé·es en TSAF pour soutenir les familles.

04

Les comportements difficiles chez les personnes ayant un TSAF sont généralement un signe qu’elles éprouvent des besoins non satisfaits et qu’elles ont besoin que les adultes de leur entourage les aident. Ces besoins peuvent être physiques (par exemple, la douleur), émotionnels (par exemple, l’anxiété), biologiques (par exemple, la fatigue) ou sociaux (par exemple, l’exclusion). Elles peuvent ressentir un sentiment de surcharge, d’anxiété ou de surcharge sensorielle. Les effets de l’exposition prénatale à l’alcool sur le système nerveux de l’individu peuvent les rendre très sensibles aux changements dans leur routine.

 

Les parents sont des experts de leurs enfants et ont généralement la meilleure compréhension de la manière de calmer et de soutenir leur enfant. Ils ont tendance à être des parents extrêmement bons, forts et intuitifs, mais ils éprouvent souvent de la honte et du chagrin lorsque leur manière de parenté est blâmée pour les comportements difficiles de leur enfant par ceux qui ne comprennent pas le TSAF.

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Les personnes ayant le TSAF sont surreprésentées dans notre système judiciaire en tant que victimes, témoins et auteurs, pour des raisons très complexes. Cela peut inclure des difficultés à comprendre la cause et l’effet, l’impulsivité, la mauvaise interprétation des signaux sociaux, ce qui les rend très vulnérables aux prédateurs, un désir de « s’intégrer » et une tendance à répéter les erreurs.

 
La supervision est essentielle pour assurer la sécurité de tous.’oubliez pas que les personnes atteintes de TSAF peuvent être beaucoup plus jeunes sur le plan du développement que leur âge chronologique et peuvent avoir besoin d’une certaine forme de supervision jusqu’à l’âge adulte. Minimisez les influences négatives et encouragez les relations positives avec des pairs et des mentors de confiance. Gardez les lignes de communication ouvertes. Pensez à inscrire votre enfant au programme de Medic Alert pour les personnes souffrant de troubles du développement.
 
Évitez les situations et environnements qui pourraient potentiellement être problématiques. Informez-vous sur le TSAF et les problèmes liés à la consommation de substances. Les travailleurs TSAF peuvent fournir des conseils précieux sur d’autres stratégies.

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Si votre enfant, votre adolescent ou votre adulte a eu affaire au système judiciaire, il est important de rester calme, de l’assurer que vous êtes là pour l’aider à s’en sortir et de chercher un soutien professionnel et des conseils auprès de personnes formées au TSAF. Si votre enfant a moins de 18 ans (ou de 21 ans s’il est encore scolarisé), vous pouvez vous contacter votre travailleur·euse TSAF de votre région pour obtenir une aide à la navigation. 
 
 
Cherchez des travailleur·euses judiciaires formé·es au TSAF qui peuvent vous aider à plaider en faveur d’aménagements si votre enfant se retrouve au tribunal. Ceux-ci peuvent inclure des travailleur·euses de soutien, des audiences en salle fermée, l’utilisation d’un langage simple, et plus encore. Si votre proche n’a pas reçu de diagnostic de TSAF, une évaluation du TSAF ordonnée par le tribunal peut être demandée. Dans certains cas, il peut être utile de demander un transfert vers un tribunal spécialisé en santé mentale.

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